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Vous avez raison Im d'insister. A ce rythme vous allez vous retrouver en tête à tête tous les deux ( vous et le chevalier si peu preux ) à écouter le vieux Mick Jagger et pourquoi pas les Beatloose pendant qu'on y est ?
Bien fait.

A la demande générale, mais surtout devant l'insistance de mon ami Sébastien, permettez-moi de vous adresser à chaud, c'est-à-dire sans prendre la peine de me relire, ce texte définitif qui complète la livraison de dimanche dernier, les deux envois constituant d'ailleurs ce que je nomme pompeusement ( ça fait bien rire tout le monde à la maison, les malheureux qui me supportent 24h/24, imaginez un peu! ), donc voici, en exclusivité mondiale, la deuxième partie de
MON TESTAMENT SPIRITUEL (vous verrez, un jour vous finirez par me regretter); j'en profite pour instituer le toujours drôle Jean-Paul comme unique légataire universel sur ce site.


SI VOUS REALISEZ VOTRE PROPRE ESPRIT,
VOUS DEVIENDREZ UN BOUDDHA;
INUTILE DE CHERCHER LA BOUDDHEITE AILLEURS.» (Bouddha)

Il s’agit de maîtriser temporairement notre esprit, de le rendre plus subtil, moins grossier, avec moins de perturbations comme l’attachement, la colère… , de faire l’expérience d’un esprit qui réside continuellement dans le cœur. L’esprit ne réside ni dans le cerveau, ni dans le système nerveux, mais il est présent dans tout le corps, ainsi les sensations révèlent/relèvent de la conscience tactile, et s’étend jusqu’aux confins de l’univers, mais il siège dans le coeur, au niveau de la poitrine. Tous les autres états sont éphémères.

L’esprit, vide comme l’espace sans forme, est clarté; il a le pouvoir de créer, de connaître, de se souvenir…parce qu’il est clarté par nature, à la différence de l’exemple du ciel ou de l’analogie du verre qui est transparent ou du miroir propre qui peut refléter mais sont inanimés. La clarté de l’esprit est encore supérieure en ce que l’esprit peut aussi refléter tout en étant clarté dépourvue de toute forme: ni couleur, ni odeur, ni goût, ni sensation tactile, auditive, etc. Cependant la personne elle-même n’est pas clarté : « je » connais/-aît au moyen de « mon esprit ». Tout consiste à s’en faire une image mentale… non visuelle car l’image désigne, impute les objets. L’esprit crée le monde par sa fonction d’imputer.

Découvrir le plaisir d’un esprit tranquille, serein, immobile, calme, le bonheur d’un esprit bien maîtrisé. Trouver son bonheur à l’intérieur: les bouddhistes sont « les gens de l’intérieur ». Apaiser les pensées: ces vagues se dissolvent dans l’océan de la conscience: faire disparaître les objets désagréables par la reconnaissance de leur clarté; pour faire disparaître les gens désagréables, faire disparaître l’état d’esprit qui les appréhende. Chaque essai crée les causes pour connaître cet esprit léger, chaque effort est plein de signification, le découragement n’a pas lieu d’être, c’est de la paresse intellectuelle! Il faut agir pour éviter les distractions de trois ordres ( excitation, engourdissement et errance ) jusqu’à parvenir au « calme stable » : concentration libérée de toute pensée conceptuelle. A l’écart de tout désir d’accomplissement mondain, pratiquer pour apporter la paix mentale à tous les êtres vivants. Aussi ne vous dupez pas en récitant les prières sans prêter attention à ce que vous dites mais, comme lorsque vous parlez à quelqu’un, soyez conscient de vos propos et attendez-vous à un retour d’échange…

L’imagination, cette « folle du logis » ( Pascal ), crée la réalité Les pensées sont comme des vagues, des bulles qui montent des profondeurs pour venir crever à la surface des flots. Phénomènes agréables, désagréables ou neutres, sont comme vagues douces ou violentes, mais une vague est une vague, de l’eau! En se situant dans la vacuité, on est moins perturbé par les vagues.

Union de la Félicité et de la Vacuité, joie qui fait cesser les apparences fallacieuses et la nature trompeuse des choses; il convient de réaliser la vraie nature des choses - la vacuité – leur nature vraie et interdépendante, en dissipant l’apparence dualiste des choses qui se donnent comme «vraies» : faire l’expérience de l’objet qui apparaît mélangé avec son apparence; l’apparence fallacieuse donne également l’impression que les objets viennent de l’extérieur. L’aliénation est cet écart entre nous et les autres, nous et le monde, fossé creusé par la saisie du soi. Réveillons-nous de ce cauchemar, du sommeil de l’ignorance, pour vivre reposés dans l’action et faire le tri entre nos états d’esprit: du pire ( l’auto-préoccupation ) au meilleur ( l’esprit qui chérit les autres ).


Toutes les pensées conceptuelles ( agréables, désagréables ou neutres ) sont mauvaises; même les pensées vertueuses - l’humilité est un état d’esprit vertueux - sont en général contaminées car elles renforcent la saisie du soi. Plus aucune activité mentale, cela relève alors de l’esprit subtil qui, par exemple, correspond au sommeil: cessation des discriminations et des sensations grossières. Pour l’identifier et faire apparaître l’esprit subtil, alors que, d’habitude, par inattention inappropriée, on le laisse traîner là où il ne devrait pas, au contraire, comme une pierre, il convient de maîtriser notre conscience jusqu’à un état de calme conceptuel et de prendre refuge dans la clarté de cet esprit. Pour réaliser notre esprit subtil, on peut aussi s’entraîner à la vigilance au cours de l’endormissement pour l’identifier directement pendant l’engourdissement: des visions mentales marquent d’ailleurs le passage du grossier au subtil.

La sensation vient du contact qui provient de la discrimination qui vient de l’attention qui se focalise sur l’objet qui provient de l’intention. Ce qu’illustre parfaitement, au niveau des facteurs mentaux,le schéma suivant
perception+identification=sensation---perturbation mentale---action contaminée=souffrance
Il y a absorption de la perception et de la discrimination dans la méditation où ne subsiste plus aucune activité mentale

Lorsqu’on n’établit plus de distinction sujet/objet, il peut ensuite y avoir expérience directe de l’esprit subtil, voire très subtil ( vide complet).

AVERTISSEMENT : Les enfants et les personnes sensibles sont priés de cesser leur lecture.

L’esprit très subtil est une conscience au centre même de notre coeur, de même nature qu cet esprit indestructible, félicité d’un esprit tranquille et serein, ayant réuni collection de mérite et de sagesse. On vous aura prévenu ! Donc, encore faut-il avoir envie de comprendre les choses telles qu’elles sont, la vacuité. Ainsi, pour la énième fois (!), le corps apparaît comme une entité unitaire existant indépendamment de ses parties mais CETTE CONVICTION QU’IL EXISTE TEL QU’IL NOUS APPARAIT est dissipée par une investigation et il s’évanouit comme un mirage. Allez, allons-y quand même, pour ceux qui sont arrivés en retard:
- le corps n’est pas une des parties prise individuellement ( sinon: autant de parties - la tête,le tronc et les quatre membres -, autant de corps, ah, aH, AH );
- le corps n’est pas la collection de toutes les parties ( une collection de parties n’est qu’un ensemble de parties, le corps a tout de même d’autres caractéristiques – couleur, odeur… - qui ne sont pas des parties ).
Donc parties & corps sont imputés, le corps n’existe pas en tant qu’unité ( je vous l’avais bien dit ).

Ainsi, avec la claire lumière, les choses cessent d’apparaître « de l’autre côté », elles sont non- duelles: plus d’ici ou là-bas, moi /autre…L’esprit du Bouddha est accompli: il n’y a plus d’attachement mais l’esprit ailleurs de quelqu’un qui s’apprête à partir en vacances; un esprit omniscient dont la nature est l’absence d’apparitions fallacieuses ( voir ci-dessus ) et la fonction est d’accorder le calme mental aux autres, leurs souffrances étant insupportables. Cependant, cette compassion, qui libère une énergie formidable et dissipe les attachements, demeure paisible, sans tristesse.

Il y a action négative parce qu’il y a esprit contaminé par la saisie du soi et saisie du soi parce qu’apparences fallacieuses alors que les choses ne sont que simples imputations, désignations. Ainsi du corps, nous venons de le voir, qui est une manifestation de sa vacuité, il fond, pourrait-on dire, dans sa vacuité et il en est de même de tous les phénomènes, comme autant de mirages, un réseau de causes et conditions en interdépendance. Sphère de la réalité, cette vacuité est le vrai mode d’existence des phénomènes, LA Vérité sur les choses, selon l’analogie qui fait du bleu une manifestation du ciel. C’est découvrir la vraie manière dont les choses existent tout est par nature introuvable; toutes les vérités conventionnelles sont des manifestations de la vacuité; autrement dit, union des deux vérités ( la conventionnelle – corps qui fonctionne, nous maintient en vie – n’est pas contradictoire avec l’ultime.

L’esprit lui-même ( = être clarté et connaître), est une manière de dire, une façon de parler, de nature conventionnelle, manifestation de sa vacuité qui apparaît comme suffisamment claire pour connaître et. percevoir. Parvenu à cet endroit, il convient en effet de méditer sur la vacuité de l’esprit
- une partie individuelle n’est pas l’esprit ( les cinq facteurs mentaux sont les parties de l’esprit ) ;
- ni la collection des parties ( sensation + discrimination + contact + attention + intention ).
Donc l’esprit est introuvable, simple projection, il n’existe pas de façon inhérente: sa vraie nature est vacuité, la clarté n’en est qu’une manifestation.

Au risque de nous répéter:l’esprit crée le monde par imputation, par exemple ces noms qui permettent de connaître et par la même font apparaître telle ou telle chose; les objets proviennent de l’esprit par imputation et n’existent pas indépendamment de lui ( ne me forcez pas à le répéter, s’il vous plaît, d’ailleurs vous n’existez pas de la manière dont vous vous manifestez, nan! ). D’où absence d’appréhendé et d’appréhendant et, après avoir mélangé notre esprit avec la vacuité, nous ne saisirons plus les différences des phénomènes.

CE QU’IL FAUT RETENIR :


Sans être emportés par les apparences,
supprimons les voiles d’ignorance qui recouvrent notre esprit.
Manifester la Claire Lumière puis méditer surlaVacuité,
LA EST LE REFUGE ULTIME.

Ayant consacré quelque temps à mettre ces notes au propre, je vous serai reconnaissant de ne pas me faire part de vos réactions en un message par trop expéditif: ne soyez pas plus vache que Maître EYA lui-même!
Qui vous quitte?
Adieu and REST IN PEACE.

Im, I'm afraid Véa might be right, so long cowboy...

M.E., Vous avez mis un léopard des neiges dans votre moteur !

Mais qu'il ESSO !

Maître EYA a écrit:

je vous serai reconnaissant de ne pas me faire part de vos réactions en un message par trop expéditif.

Ne faites pas subir à Maître EYA ce que vous ne voudriez pas qu'il vous fît: certains Nobles Silences sont si assourdissants qu'ils trahissent la désertion mentale, la soumission à l'air du temps, "la Religion qui passe dans la région" ( Gérard Manset, dit Manvussa - Gérard ! -, La Mort d'Orion, poème symphonique de ces chères années soixante-dix, quand tout semblait encore possible; à cette époque, les gens n'étaient pas bouffés par l'Informatique et le contenu d'un message comptait plus que le media le véhiculant... ).

"Moudougou un jour, moudougou toujours", me dit un jour Martin Veyron.

Citation :

certains Nobles Silences sont si assourdissants qu'ils trahissent la désertion mentale

qu'avez-vous contre le silence
A dire vrai, je me posais la question suivante; lecture, programme ou expérimentation ?
Par égard pour votre sensibilité je m'abstenai, mais puisque vous insistez !

Thierry,

" - Tu es une ambitieuse, une volontaire, une orgueilleuse, une petite bête de combat. Voila ce que tu es, toi. Ceux de mon groupe tu sais ce qu' ils sont? De vieilles grenouilles qui s'emmerdent, de vieux adolescents ratés, ou de jeunes névrosés... Les gens que tu vois ici, ce sont des éclopés. Je leur sers de béquille . Ils ne peuvent pas supporter d' être libres. Ils ont besoin de s'agglomérer pour se sentir vivre. Ils ont besoin d' une bigoterie commune pour se faire croire qu' ils pensent. Le groupe, c'est un hôpital. Voilà ! "

Félix Culpa ( La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie Gripotard. )

Citation :

un esprit omniscient dont la nature est l’absence d’apparitions fallacieuses ( voir ci-dessus ) et la fonction est d’accorder le calme mental aux autres, leurs souffrances étant insupportables

C'est clairement un discours Mahayana, voir tantrique, me trompe-je ? Toutefois je conçois mal un état d'esprit aussi subtil soit-il soi disant libéré de la souffrance experimentant des choses "insupportables".

Le canon Mahayana inclut il le Mûlapariyâya Sutta ?

Citation :

"A monk who is a Worthy One, devoid of mental fermentations -- who has attained completion, finished the task, laid down the burden, attained the true goal, destroyed the fetters of becoming, and is released through right knowledge -- directly knows earth as earth. Directly knowing earth as earth, he does not conceive things about earth, does not conceive things in earth, does not conceive things coming out of earth, does not conceive earth as 'mine,' does not delight in earth. Why is that? Because he has comprehended it, I tell you.

"He directly knows water as water...fire as fire...wind as wind...beings as beings...gods as gods...Pajapati as Pajapati...Brahma as Brahma...the luminous gods as luminous gods...the gods of refulgent glory as gods of refulgent glory...the gods of abundant fruit as the gods of abundant fruit...the Great Being as the Great Being...the sphere of the infinitude of space as the sphere of the infinitude of space...the sphere of the infinitude of consciousness as the sphere of the infinitude of consciousness...the sphere of nothingness as the sphere of nothingness...the sphere of neither-perception-nor-non-perception as the sphere of neither-perception-nor-non-perception...the seen as the seen...the heard as the heard...the sensed as the sensed...the cognized as the cognized...singleness as singleness...multiplicity as multiplicity...the All as the All...

"He directly knows Unbinding as Unbinding. Directly knowing Unbinding as Unbinding, he does not conceive things about Unbinding, does not conceive things in Unbinding, does not conceive things coming out of Unbinding, does not conceive Unbinding as 'mine,' does not delight in Unbinding. Why is that? Because he has comprehended it, I tell you.

sebastien a écrit:

je conçois mal un état d'esprit aussi subtil soit-il soi disant libéré de la souffrance experimentant des choses "insupportables".

insupportables pour les autres, Sébastien Dupipeau, pour eux. Tu m'auras vraiment fait ch(beep) jusqu'au bout, Sébastien Dupipeau; tu perds la boule, et ton canon Pâlot tu sais où tu peux te le car(beep) ?

« - J’ai le droit de parler comme je veux ! tonne le Maître en frappant sur la table. D’ailleurs, moi-même, sais-tu bien qui je suis ? Ne réponds pas ! Je te défends de répondre ! Je suis un vieux con. Parfaitement, un vieux con ! Sais-tu pourquoi j’ai fondé le Groupe ? Pour me faire plaisir ! Parfaitement ! Pour m faire plaisir ! Un jour, ma petite, si Dieu te prête vie, tu sauras que, passé un certain âge, il n’y a plus que le plaisir qui compte ! A l’heure actuelle, j’ai peut-être encore pour dix ans de vie, et il n’y a pour moi que deux sortes de gens : ceux qui me font plaisir, et puis les autres. Tu fais partie des autres. Alors va-t’en.

Félix Culpa éclate d’un petit rire amer. Pourtant, il s’est calmé, et même radouci. Il y a de nouveau dans son regard une certaine bonhomie :

- La mystique, ma pauvre fille ? Mais la mystique n’a rien d’extraordinaire ! La mystique, c’est bête comme chou ! Un petit oiseau, ou un jeune chien, la connaît mieux que moi ! Toi-même, sans le savoir, tu la connais mieux que moi ! Et pour ce qui est du Principe… Tout à fait entre nous, qu’est-ce que ça peut te foutre qu’il y ait un Principe, plutôt que deux, ou trois, ou dix ? Qu’est-ce que ça change à ta petite vie ? Quand tu jouiras, tu jouiras seule, je ne sentirai rien. Quand tu mourras, tu mourras seule, ce n’est pas le voisin qui agonisera pour toi. Bien sûr, le monde est un, la vie est une… et puis après ? Le plaisir, la douleur, la réussite ou l’échec, c’est pour toi, pour toi seule, et c’est ce qui fait que la vie est une guerre. Car le Tao, c’est aussi la guerre ! Tu veux, le secret ? Tu veux que je te le dise, là, maintenant, tout de suite ? Eh bien, ce n’est pas malin ! Rentre chez toi, ouvre la Bible et relis l’Ecclésiaste. Il avait tout compris, celui-là ! On n’a pas dit mieux depuis trois mille ans ! « Tout ce que ta main trouve à faire avec sa force, fais-le, car il n’y a ni œuvre ni pensée ni science ni sagesse au royaume des morts où tu vas. » Tu comprends ce que ça veut dire, au moins ? « CAR il n’y a... » Ce « car » est tout un monde ! Rien ne sert à rien, donc il faut créer ! Non pas bien que, mais parce que ça ne sert à rien ! Le royaume de la terre appartient aux ambitieux. Quant à l’autre royaume, c’est de la blague, il n’existe pas. Désire quelque chose, de toute ton âme, de toute ta chair, et tu seras sauvée. Désire n’importe quoi : un homme, une place, l’argent, la gloire, bats-toi pour l’obtenir, obtiens-le, réalise ! Même si tu échoues, ça n’a pas d’importance ! Ta vie sera une vie, une vraie, et non pas quelque chose qu’on traîne… Sais-tu de quoi ils crèvent, mes paroissiens du groupe ? Du manque d’ambition !n Ils ont tout juste assez d’étoffe pour faire de petits vaniteux, de petits arrivistes… Laisse-les tomber, méprise-les, écrase-les s’ils te gênent ! Que j’arrive seulement à te faire comprendre ça, et je n’aurai pas perdu tout à fait ma salive !... A présent, tu peux t’en aller. Nous ne nous reverrons plus. Adieu. »

Félix Culpa ( La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie Gripotard.)

peux t etre a mettre dans un autre fil


La confusion interculturelle :
la sexualité entre maître et étudiant
J’ai pensé aussi que je devais vous parler de ce que Jack Kornfield appelle " la confusion interculturelle ". Au cours des années, c’est une question qui m’a beaucoup remué et je la vois ici, pour la première fois, présentée de façon très claire.

" Les traditions d’origine asiatique rencontrent une autre difficulté en Occident : la confusion interculturelle. Venant d’un environnement dans lequel l’habillement est sans prétention et les hommes et les femmes strictement séparés, les enseignants peuvent perdre la mesure de ce qui est approprié lorsqu’ils sont soudainement immergés dans la culture américaine. À l’inverse, les étudiants occidentaux peuvent également sombrer dans la confusion. L’histoire du vénérable Kalou Rinpoché, un vieux lama tibétain, sage et respecté, peut servir de mise en garde. Il fut à de nombreux titres un excellent enseignant, mais il créa pourtant une longue situation de souffrance pour sa jeune disciple et traductrice dévouée, June Campbell, lorsqu’il en fit sa partenaire sexuelle. Dans son livre Traveller in space (Voyageuse dans l’espace), elle raconte vingt années de lutte pour venir à bout de sa confusion, de sa douleur et de ce qu’elle ressentit comme un dénigrement général de la femme dans le bouddhisme tibétain. – N’oublions pas que c’est un bouddhiste très sérieux qui parle, et qui, à un moment, a dirigé un centre.

" Une enseignante occidentale, fervente du bouddhisme tibétain, essaya d’accéder à une compréhension interculturelle de la relation enseignant/étudiants mais, pour finir, elle préféra s’en tenir à sa propre sagesse plutôt que de s’abandonner à une autorité ou à un idéal. "

Elle explique comment on avait abusé d’elle dans son enfance, qu’elle s’était battue pour les droits de la femme, etc. Elle arrive dans ce monde-là et se demande :

" ‘ Que pensait la femme du lama? Je sais que l’Inde et le Tibet sont un monde différent. On m’expliqua qu’avoir des rapports avec une très jeune femme était une ‘ pratique de longue vie ’ qui donnait de la force au lama. Les hommes puissants l’ont toujours cru et en Asie les personnalités tant religieuses que politiques ont toujours agi ainsi. – Il existe une photo de Mao Tse-Tung, vers la fin de sa vie, où il est dans sa piscine et nage entouré de jeunes filles de 10-13 ans. – On me dit ensuite que, dans une société encore féodale comme le Tibet, c’était un honneur pour sa famille. Ils étaient probablement pauvres et maintenant, ils faisaient partie de l’entourage du lama; tous allaient être mieux traités. Pourtant, je m’interrogeais encore au sujet des jeunes filles. Qu’en pensaient-elles? J’ai parlé à de nombreuses femmes occidentales qui avaient couché avec leur lama. Certaines avaient aimé – elles avaient trouvé cela spécial. Certaines se sentirent utilisées, ce qui les détourna de leur pratique. D’autres dirent qu’elles avaient materné le lama. Mais aucune d’entre elles ne décrit cela comme un enseignement; il n’y avait rien de tantrique dans tout cela. Le sexe était pour le lama, pas pour elles. ’ "

Jack Kornfield reprend : " À notre époque, la sexualité est un domaine complexe. Nous ne pouvons pas juger une culture ancienne avec nos seules valeurs occidentales contemporaines. Mais les enseignants issus d’autres cultures ne peuvent pas non plus s’attendre à venir en Occident et à avoir des étudiants qui les servent sexuellement ou d’une autre manière. À long terme, nous devrons développer une prise de conscience dans ce domaine sinon cela continuera à produire plus de préjudice et de souffrance. "

Ce que je trouve admirable dans cet ouvrage, c’est que une critique qui peut paraître à certains moments extrêmement sévère, mais qui demeure lucide et très positive également. Encore une fois, ce n’est pas une critique qui vient de l’extérieur, puisque l’auteur, qui est moine bouddhiste, se trouve à l’intérieur même de tout ça.

À un moment, J. Kornfield raconte qu’il faisait partie des participants à une rencontre organisée par le Dalaï Lama où un très grand nombre d’étudiants de toutes les écoles se retrouvaient à Dalamsala, où vit le Dalaï Lama. Le sujets étaient abordés très ouvertement. On a parlé de l’homosexualité chez les enseignants, de la place des femmes, etc. À un moment, une femme prend la parole et dit à l’assemblée, le Dalaï Lama inclus : " S’il vous plaît, tout le monde, je voudrais que vous méditiez sur les propos que je vais tenir. " Puis elle a commencé à faire une description de la salle dans laquelle elle était mais elle a tout féminisé les rôles (le Dalaï Lama était devenu une femme, etc.) pour voir comment eux se sentaient dans cette situation qu’elle vivait, à l’envers, si je puis dire, puisqu’elle se trouvait toujours dans un milieu d’hommes.

http://radio-canada.ca/par4/Mag/20010520/vb/spiritualitequotidienne_extaseLessive.html

P. S. (= Pauvre Séb ): merci mais je fais encore la différence entre du pali et de l'anglais ! Et tu m'énerves avec ton canon Mahayana: pourquoi pas Pachelbel ou même les canons de Navarone pendant que tu y es ! C'est vraiment n'importe quoi, mon vieux...
Ce que dit Thierry est d'autant plus cruel que les Tibétaines et assimilées sont de ravissantes poupées de porcelaine et, d'après ce que l'on peut voir à l'écran, par exemple dans Samsara et autres Voyageurs et magiciens, ça a l'air d'être de sacrés [partenaires], je veux dire - et accessoirement, ce sont aussi de fières cavalières - [schtroumph].
J'aimerais mieux me faire "schtroumpfer"que "beeper"pour une fois : ça changerait et c'est plus suggestif ( éh, éh ).
[schtroumph]. J'attends )

[l'administrateur du forum a dû "schtroumpher" (beeper) certains messages, c'est à dire les éditer (caractères oranges), vous êtes exaucé M.E.]

RECTIFICATION:

[Schtroumph]

Pendant ce temps, d'autres en sont encore à se visualiser en Ya... m/Yum...

Im a écrit:

[Schtroumph]

GRAND SCHTROUMPF serait même plus exact.

La mine aspirateur a carrément caviardé un chef-d'oeuvre de littérature érotico-mystique !

Citation :

Le dalaï lama lance son site internet

DHARAMSALA (Inde), 11 déc 2005 (AFP) - - Le dalaï lama, leader spirituel tibétain, a lancé dimanche depuis l'Inde où il est en exil son propre site internet www.dalailama.com.
Le site a été inauguré à l'occasion de la Journée mondiale pour les droits de l'homme et du seizième anniversaire de la remise de son prix Nobel de la paix.

"Le site web n'a pas pour but de faire la promotion du dalaï lama lui-même mais de faire parvenir au monde son message d'amour, de paix, de compassion et de responsabilité universelle", a expliqué à l'AFP le concepteur du site.

Le site, an anglais et en tibétain, donne également la possibilité d'envoyer des mèls directement au leader spirituel, a-t-il assuré.

Le dalaï lama, en exil dans la ville de Dharamsala, dans le nord de l'Inde, a également lancé le service en arabe d'un site déjà existant, www.tibet.net, a-t-on précisé de même source.

Le dalaï lama a fui le Tibet pour l'Inde en 1959 après la chute du mouvement de résistance qui avait suivi l'invasion par la Chine communiste de la province himalayenne.

Citation :

Le site, an anglais et en tibétain, donne également la possibilité d'envoyer des mèls directement au leader spirituel, a-t-il assuré.

Voila, il n'y a plus qu'à lui poser des questions ...

Je suppose que ce sera le plus souvent son cabinet qui répondra pour sa sainteté.

Suite à la mention de Thierry je suis allé voir les liens sur Zen at War (Brian Victoria, New-York, Weatherhill, 1997), il s'agit d'un très intéressant livre sur les dérives nationalistes du zen japonais, un livre d'histoire, semble-t-il, publié en 1997 et traduit en français. Voici un premier lien que je mettrai aussi en RESSOURCES :

http://www.zen-occidental.net/nishijima/gudo3.html


Voici un bref extrait de cet article ci-dessus au titre d'illustration pour l'exemple :

"Si on vous ordonne de marcher : une, deux, une, deux! ou de tirer : bang, bang! C'est là la manifestation de la plus haute sagesse de l'éveil. L'unité du Zen et de la guerre […] se propage jusqu'aux confins de la guerre sainte qui est maintenant en cours." (Harada Daiun Sogaku, 1939)

"Les guerriers qui sacrifient leur vie pour l'empereur ne mourront pas. Il vivront éternellement. En vérité, on devrait les appeler des dieux et des bouddhas pour qui il n'y a ni vie ni mort. Là où il y a loyauté absolue, il n'y a ni vie ni mort." (Lieutenant-Colonel Sugimoto Goro)

"Depuis l'ère Meiji, notre école [Sôtô] a coopéré à la conduite de la guerre." (Déclaration de Repentance de l'école Sôtô, 1992)

La publication du livre de Brian Victoria, Zen at War (New-York, Weatherhill, 1997), publié en français sous le titre Le Zen en guerre 1868-1945 (Paris, Le Seuil, 2001), révélant la collusion des églises bouddhiques avec l'appareil militariste et nationaliste japonais depuis l'ère Meiji jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale a suscité de nombreuses réactions dans les milieux bouddhistes occidentaux."

Un site original sur le bouddhisme des moines de la forêt en Thaïlande. Car l'auteur y évoque aussi la question délicate de l'homosexualité et du bouddhisme au travers d'un article d'un spécialiste du bouddhisme theravada.

http://homepage.mac.com/midpath/meditation/

Tenryu a dit : "Le conflit des Karmapas, et la guirelande de scandales et de mauvaises histoires, tout celà aussi a pesé d'un bon poids, et le résultat aujourd'hui, c'est que de plus en plus de gens retrouvent le bon sens.

Le forum que fréquente Jean-Paul doit être celui de l'@nnuaire du bouddhisme, et le fil de discussion suivant (Rimpoche, où est la magie ?) :

http://www.buddhaline.net/annuairedubouddhisme/forum/viewtopic.php?t=67

D'ailleurs votre serviteur l'ouvre grande et irrévérencieuse comme jamais sur ce forum, sans pour autant se faire bouter dehors, ce qui est une excellente nouvelle.

Ici, sur ce forum, néanmoins, je pense qu'une critique plus soutenue et, contrairement à ce que dit Jean-Paul, stable dans le temps, peut se construire."

Je suis allé sur ce fil de discussion du forum d'annuaire du bouddhisme, et il est en effet tout à fait passionnant avec des fines lames qui présentent leurs expériences et leurs analyses. A découvrir absolument pour mieux comprendre le tantrisme bouddhique en Europe.

Un nouvel article sur l'annuaire :

"Le Mythe de la supériorité morale tibétaine" par Tenzin Wangyal
http://www.buddhaline.net/annuairedubouddhisme/tibet_morale.html

Beau texte d'un Tibétain des nouvelles générations, Tenzin Wangyal, je me permets d'en extraires ces quelques brèves citations pour inciter chacun à cliquer votre lien bienvenu, Sandrine :

"Bien que l'Occident ait fini par compendre que le Tibet n'était pas Shangri-La, nous Tibétains avons créé et alimenté le stéréotype d'un peuple moralement supérieur. [...] Maintenant [...] que les gens nous connaissent de façon moins superficielle, il est beaucoup plus difficile de maintenir cette image - après tout, nous sommes aussi humains et faillibles que n'importe qui d'autre.

[...] Tous les mythes s'éteignent un jour. Plus tôt nous nous regarderons dans le miroir, le mieux ce sera, car il est préférable de reconnaître un mirage pour ce qu'il est - une illusion d'optique - [...] tout ça pour quelque-chose qui n'a jamais existé.

En conclusion, nous Tibétains ne sommes pas les barbares que les Chinois ont voulu montrer au reste du monde, nous ne sommes pas plus les bodhisattvas que nous avons parfois prétendu être. [...] La tibétanéité n'est pas synonyme de droiture et de supériorité morale. Tout ce dont vous avez besoin de vous rappeler sont ces mots de Maya Angelou : "Nous sommes plus semblables, mon frère, que nous ne sommes différents"

par Tenzin Wangyal (extraits), traduction de Sandrine recueillie sur le site Annuaire du Bouddhisme.

Citation :

Un site original sur le bouddhisme des moines de la forêt en Thaïlande

le lien ne fonctionne pas....

ceci dit au lieu de faire tout un plat sur l'homosexualité des moines on ferait mieux d'aller plus loin et de comprendre que dans une grande partie des cas , pas tous, mais une bonne majorité c'est justement une propention à l'homosexualité qui est à l'origine des choix de la vie monacale et bien évidemment quand on a eu affaire à des moinillons la seule identification sexuelle possible est souvent vers le même sexe...

faute de vouloir regarder cela en face on est acculé à de telles situations, et les hierarchies sont plus responsables que les moines en question... nous fantasmons sur le bouddhisme comme s'il pouvait se passer autre chose que ce qui s'est passé dans le christianisme quand les structures institutionnelles sont les mêmes.... bien sur la philosophie est différente en apparence mais l'article de Tenzin Wangyal nous en apporte la preuve, dans ce cas là c'est exactement la même attitude que les chrétiens qui se croyaient le nouvel israel....

En fait les choses se répètent sans cesse dans les institutions, divinités tantriques et les diables de loudun ( au 17è) .... vie sexuelles dépravé dans le haut clergé, hommosexualité dans les couvent de femmes et d'hommes... pourquoi serait-ce différent quand les conditions sont les mêmes...

l'essence du bouddhisme n'est peut-être pas là....
C'est donc ailleurs qu'il faut chercher ce qui fait l'essentiel de cette doctrine et d'oser l'aborder en nous libérant de nos illusions comme les adultes que nous sommes....

Oooops ! Oui, c'est vrai , le lien ne marche pas, ou plutôt ne marche plus. Voici la page où des informations détaillées sur ce site étaient collectées, mais je suppose qu'il ne doit plus être en ligne à la même Url. En attendant mieux :


http://www.livejournal.com/userinfo.bml?user=midpath

Midpath a aussi son forum dont voici l'url, mais même là l'adresse de son site est obsolète et renvoie aussi à la page d'accueil des sites Apple.
Le forum vous donnera aussi une diée des centres d'intérêt de Midpath :

http://www.livejournal.com/users/midpath/

Parmi sa sélection de sites sur les moines de la forêt (à droite dans la marge de son forum) ci-dessus) j'ai trouvé des liens intéressants qui marchent :

http://www.forestmeditation.net/

http://www.mettaforest.org/
Ce dernier lien est vers un joli monastère américain (Californie) inspiré de l'expérience thaï forest meditation : the metta monastery. Hmmm... Qui aurait bien envie de s'y promener ?

Metta foret ça va encore, mais vraiment vous m'envoyez sur des sites....

Vous faites exprès ou quoi...

L'avant dernier lien est en relation avec des centres Theravada Nord-américains, Californie, et Ontario, liés à un monastère Thaï, vous n'avez pas envie d'y aller faire un séjour ? Cela n'a pas l'air mal du tout...

Et c'est vrai que je vous verrais très bien sur la montagne du Metta Monastery, dans la région de San Diego je crois, le paysage a l'air superbe. Le monastère est petit et perché sur le sommet de la montagne !
Ceci dit vos bords de Loire sont très Zen, vous les photographiez d'ailleurs très bien, et valent bien l'arrière pays californien, je vous le concède.




Bon, ces liens n'avaient pas grand intérêt, c'est vrai...

De toute façon, maintenent que j'ai découvert, grâce à vous tous américan buddha, vous n'allez plus me voir sur le forum....

Je ne sais plu où donner de la tête.... j'étais dans les arcs en ciel de la crémation de trungpa.... des arcs en ciel spéciaux je vous dit.... vivivi ....

Et vous allez bien rire à certaines autres de ces lectures....