RESSOURCES, liens, autres forums, sites, livres en ligne

Im a écrit:

Vous faites bien de rappeler l'histoire autour du chateau des soleils .

Merci Im d'avoir rappelé cet épisode des débuts de l'implantation de l'école nyingma en France. Le cas de Spatz est étonnant car il a été un des premiers européens à prendre son envol de façon autonome. A l’époque l’attrait pour les communautés était encore vivace et le côté « vie en autarcie » était très attrayant : vie dans un cadre merveilleux, artisanat, agriculture, yoga et surtout spiritualité. Beaucoup ont succombé et sont restés longtemps à demeure et ce malgré les exigence croissantes de M. Spatz. Hélas quelques actes marqués "d'intimidation" ont fait se durcir la vie des disciples jusqu’à un point de non retour. Ces menaces, plus que verbales, étaient pratiquées principalement pour retenir, puis clouer certains piliers qui menaçaient de quitter le navire…la suite est bien connue.

Autrement ce à quoi je faisais référence est l’histoire rapportée par l’auteur du site « Le Web du bouddhisme francophone » :

" Enfin terminons par une note amusante: comme chacun sait, les tibétains sont fertiles en tulkous et ils daignent les fabriquer au besoin avec des occidentales. [...] Le fait est qu'il devient de plus en plus difficile d'adhérer à de telles dérives quand elles se cumulent... "
Citation extraite de http://www.geocities.com/Athens/8063/index.html
Dérouler la page d'accueil de ce site : la citation est tout en bas.

Nous passerons sur les multiples petites histoires - mais comme rapportées d’un peu loin nous incitent à rester prudents - qui ont émaillé et béniront encore ce lieu saint.

Im a écrit:

L'argent n'a pas d'odeur.

[Félicité], lieu qui lui, contrairement à l’argent, peut être en « odeur » de sainteté !

Au cambodge, un exemple de bouddhisme institutionnalisé, qui tente de lutter contre les dérives (réelles) :
http://www.khmer-network.com/content/view/227/2/
La même chose serait elle envisageable en pays vajrayana ?

Bonsoir Sébastien,

Votre post et son texte sur le Cambodge posent plusieurs questions intéressantes, en nous proposant de changer de regard avec cet aperçu d'un pays d'enracinement traditionnel du bouddhisme. Le fait que la tradition Theravada ait toujours mis l'accent sur la conduite correcte plutôt que sur la dévotion envers des figures d'autorité monachique aide sans doute le pays aujourd'hui à tenter de remettre un peu de tradition dans la modernité. Près d'Angkor, à Siem Rep, j'avais été surpris que les moines qui mendiaient à la terrasse d'une riche famille de restaurateurs (je suppose pour leur temple) reçoivent... des billets de banque. Je croyais quant à moi qu'on allait remplir leur bol de nourriture... Cette anecdote suggère que bien des choses ont dû changer dans les mentalités et que les tentations sont grandes pour des moines souvent très jeunes (vitalité de la démographie)...
Cette volonté de l'administration de maintenir les moines à l'abri des tentations de la foule est établie. Je me souviens que lors d'un célèbre festival annuel à Phnom Pen(h) il avait été choisi de réguler l'accès des moines aux festivités près du Mékong pour ne pas les exposer sans doute aux excès, au mélange des genres et surtout au regard critique que la population de la capitale poserait en retour sur leur ordre monastique. Au Cambodge les temples jouent un rôle important dans l'éducation et ce sont aussi des moines qui assurent dans ce cadre la scolarisation et l'enseignement. Il n'est pas rare non plus comme me l'avait confié un jeune moine professeur d'anglais de quitter la robe après quelques années pour envisager vie civile et mariage.

Alors vous posez la question de confiance : une telle prévenance de la part des autorités serait-elle possible en terre vajrayana ?

Lorsque c'étaient les lamas eux-mêmes qui exerçaient une bonne part du pouvoir politique (ex : le dalaï lama au Tibet) les règles du jeu devaient sans doute correspondre à cette confusion entre les rôles du politique et du religieux. Le lama souverain donnait des lignes de conduites précises, mais étant lui-même un moine c'est sans doute son exemple qui importait le plus comme modèle implicite de comportement pour les autres moines et les autres lamas sous son autorité. Il reste encore sans doute des traces de ce modèle aujourd'hui.
Et lorsque plus récemment les états se sont dotés d'un pouvoir politique et d'une administration laïques plus autonomes (i.e. vis-à-vis des églises lamaïstes), il me semble que des régulations, voire des sanctions soient devenues possibles. Mais j'imagine que dans les pays les plus laïcisés elles s'appliquent alors aux délits (vis à vis de la loi) plutôt qu'aux inconduites (vis à vis de la règle monastique), inconduites qui importent alors assez peu puisqu'une administration non religieuse ne s'y intéresse guère...
Par exemple la querelle des karmapas se règle depuis quelques années dans les prétoires de New Delhi. Plusieurs procès ont eu lieu, jusqu'à la cour suprême, je crois. Et lorsqu'une branche minoritaire veut exposer l'autre branche légitimiste dans son "inconduite" éventuelle, elle demande un inventaire de justice. Et c'est un huissier assermenté qui l'accomplira au Sikkhim, dans le trésor du monastère de Rumtek, dûment mandaté par une cour de justice de New Delhi. Ainsi même le monde vajrayana a recours aujourd'hui à la médiation de la justice, comme si la lignée ne disposait plus en son sein des arbitres nécessaires et des processus de médiation pour garantir sa sérénité.

Comme nous sommes dans la rubrique ressources et liens utiles, je vous suggère de découvrir ce site que beaucoup connaissent sans doute déjà s'ils lisent l'anglais : http://karmapa-issue.org Il ne s'agit pas d'une présentation neutre de ces questions, mais militante. Et chacun découvrira aisément l'orientation du site à la lecture de ses pages. En revanche les auteurs qui publient sur le site connaissent très bien leur lignage et son histoire, même s'ils ne sont pas exempts d'un point de vue. Il s'agit de la branche du lignage Karma Kagyu dont le "karmapa" n'a pas été agréé par Sa Sainteté le dalaï lama.
Le site présente d'ailleurs longuement et avec enthousiasme un livre en anglais qui devrait sortir en novembre prochain (2005) et qui est favorable à ses thèses : "Buddha's Not Smiling : Uncovering Corruption at the Heart of Tibetan Buddhism Today" par Erik D. Curren, [Alaya Press, broché, $19.95. ISBN: 0-9772253-0-5. Date de parution prévue: 15 novembre 2005]. Le titre dramatique annonce la couleur et atteste surtout que l'époque du ton consensuel du bouddhisme d'Hollywood est révolu ! Ce titre qui signifie quand même : "le bouddha ne sourit pas : une découverte de la corruption au coeur du bouddhisme tibétain aujourd'hui" (sic) semble à sa manière annoncer que ses sympathisants en Occident s'apprêtent à envisager dans les années 2000 des ombres au bouddhisme des neiges après avoir frissonné de désir pour "Shangrila" pendant les années 80. La longue revue libre du livre publiée par le site karmapa-issue est intéressante car détaillée, et on devra cependant interroger avec beaucoup de prudence, de circonspection et de discernement les éléments les plus spectaculaires qu'elle affirme. Même si nous ne connaissons pas précisément les faits évoqués dans ce déballage, il nous a semblé que certaines anecdotes rapportées ou suppositions égrenées ici ou là dans la note de lecture étaient assez surprenantes (pour ne pas dire peu vraisemblables ?). Rappelons que le fait que nous informions ici objectivement les visiteurs du forum de l'existence de ces liens ne vaut pas satisfecit quant à leur contenu ! Ce sera à chaque visiteur de se frayer un chemin dans cette jungle luxuriante d'affirmations avec la machette de son indispensable esprit critique.

Peut-être, Sébastien, aurons-nous d'autres exemples qui nous permettront de mieux illustrer la question que vous posez ?

Nous ne sommes pas responsables des contenus éditoriaux des pages web dont nous donnons le lien, n'en éditant pas nous-mêmes le contenu.

Il aurait peut-être fallu commencer par ce lien dans ce fil de discussion consacré aux ressources ! :



De nombreux liens permettent de définir les notions du bouddhisme. L'ensemble est concis et clair.

J'ai eu le temps d'explorer un peu plus le premier des 3 site conseillés par Mind, un de nos membres : le site "ni bonze ni laïc" de Christian Pose.
Je comprends mieux pourquoi ce site nous a en effet été suggéré comme un incontournable par cet observateur attentif. C'est vraiment un témoignage exceptionnel d'un Occidental qui a fait la démarche de vivre en moine et de découvrir de l'intérieur le traitement réservé aux humbles et aux pauvres.
On peut commencer par la fulgurante biographie de l'auteur, Christian Pose, "qui suis-je ?" sur son site : "ni bonze, ni laïc" . Dans cette page intitulée "qui suis-je ?"Christian Pose explique son parcours en Inde et étaye ses observations sévères du milieu lamaîste traditionnel (que Christian découvre en exil) d'une très remarquable bibliographie universitaire souvent d'origine états-unienne.

Afin de vous donner une idée du ton, et vous inviter à cliquer le lien ci-dessus qui ouvre cette biographie, voici un bref extrait de cette page Web :

" La dette économique sera héréditaire pour les paysans insolvables, et la dette karmique liera le père et le fils sans terre et sans toit, aux seigneurs, aux moine-lama ou aux fonctionnaires du gouvernement.
Des seigneurs auront le droit de mutiler les insoumis et des maîtres bouddhistes de hauts rangs (des rimpoche) se reconnaîtront le droit de se divertir avec des "sex-toy", des enfants partenaires passifs "homosexualisés", les "drombo".

Biblio sociale : "The Struggle for Modern Tibet : The Autobiography of Tashi Tsering", Tashi Tsering, né en 1929 ex-danseur (13 ans) de la troupe personnelle du XIIIème Dalaï Lama, quotidiennement fouetté et battu par ses professeurs, échappe au groupe "drombo", réfugié aux USA, dîplomé de l'Université de Washington, retourne au Tibet en 1964 pour contribuer à la reconstruction socialiste, est arrété pour "activités contre-révolutionnaires" durant la Révolution Culturelle en 1967, demeure en prison jusqu'en 1973. Il est aujourd'hui professeur d'anglais à l'Université de Lhassa. Ce livre autobiographique est écrit avec William Siebenschuh, Case English Professor et Melvyn C. Goldstein, Head of Case Western Reserve's anthropology, Cleveland, Ohio, 1997. "

in Christian Pose, "qui suis-je ?", extrait, site "ni bonze ni laïc", 2004.

Pour surfer cette page : je vous suggère d'augmenter la taille des caractères avec la commande Affichage de votre menu d'explorateur, la police de caractères du site de Christian Pose est très petite.

Et c'est en parcourant son site que j'ai découvert celui-ci en anglais :

Tibet
Myth. Reality
The other side.

De nombreux articles de fond sur l'envers du décor tibétain, les ombres du bouddhisme tantrique himalayen et la propagande lamaïste aux Etats-Unis.
J'ai trouvé le ton parfois très incisif, voire orienté. Mais c'est un ensemble de ressources tout à fait passionnant avec par exemple les articles de Grain, un auteur de nationalité américaine appartenant par son origine à une autre minorité ethnique en Chine (Mongole) que la minorité tibétaine. Cet angle lui permet de regarder avec pénétration et sans langue de bois les stratégies de présentation du bouddhisme tibétain en Occident.

On pourra commencer la découverte de cette riche anthologie de textes en anglais, par... le premier article, signé par l'excellent Foster Stockwell, (qui a grandi comme fils de missionnaires à Chengdu, près du Tibet et connaît la Chine et le Tibet de l'intérieur), "Myth and reality" dont voici un bref extrait :

"From the beginning, the system of selecting Living Buddhas was open to abuse because it was easy for clever members of the monk selection committee to manipulate the objects presented to potential child candidates in order to make sure a particular child was chosen. In the case of the fourth Dalai Lama, the child selected was the great-grandson of the Mongolian chief Altan Khan. He was chosen at a time when the Gelugpa sect badly needed the protection of the Altan Khan's followers because the Gelugpa were being persecuted by the older Tibetan sects, who were jealous of the Yellow sect's rapid growth."

En voici un autre bref extrait, plus provocateur encore à la réflexion :

"The idea that most Tibetans are unhappy about what has happened in Tibet and want independence from China is a product manufactured in the West and promoted by the dispossessed landlords who fled to India. Indeed, to believe it is true stretches logic to its breaking point. Who really can believe that a million former serfs - more than 90% of the population - are unhappy about having the shackles of serfdom removed? They now care for their own herds and farmland, marry whomever they wish without first getting their landlord's permission, aren't punished for disrespecting these same landlords, own their own homes, attend school, and have relatively modern hospitals, paved roads, airports and modern industries.

An objective measure of this progress is found in the population statistics. The Tibetan population has doubled since 1950, and the average Tibetan's life span has risen from 36 years at that time to 65 years at present.

Of course some Tibetans are unhappy with their lot, but a little investigation soon shows that they are, for the most part, people from families who lost their landlord privileges. There is plenty of evidence that the former serfs tell a quite different story. "
Par Foster Stockwell.

Bonjour,

Henry Chia (Ngawang Geleg's homepage) maintenait une page en anglais sur les traditions controversées du bouddhisme très complète, bien documentée et à mon sens objective et sans diabolisation inutile; son site a été supprimé des serveurs de Yahoo sans préavis et n'est plus visible pour l'instant mais il m'avait donné l'autorisation de rendre disponible ce dossier en français sur l'Annuaire du bouddhisme, où on en trouve une petite partie :

http://www.buddhaline.net/annuairedubouddhisme/contestes.html

_________

Sans rapport, Im j'ai cru comprendre dans un des livres que tu cites en Ressources qu'il existait un tulku du Lama [qui y est nommé de manière générique : le "Très Précieux"] ? Peux-tu détailler ? Merci ....


en rouge foncé : l'administrateur du forum a édité cette partie du message.

Bonsoir Sandrine,

Merci de votre post et de ces pages documentées et précises dont le lien nous est fourni grâce à votre attentive initiative. Il se trouve que ces éléments sont bienvenus car 2 de ces mouvements "controversés" ont été, en effet, commentés par les membres du forum. Ce supplément d'information pourra susciter de nouvelles pistes de discussion et de réflexion.

Pour en revenir à votre question subsidiaire sur la désignation d'un tulkou à ce lama regretté, je suis un peu embarrassé pour vous répondre, car cette affaire connaît des développements récents. Toute l'affaire, comme vous l'avez sans doute lu, a pris un tour tragique pour l'un des membres de la famille choisie. Je me suis donc permis d'éditer votre message et de retirer le nom du lama que nous appelerons si vous le voulez bien lama "Très Précieux" pour préserver votre liberté d'expression, sans exposer la vie privée des personnes et des familles qui sont concernées par ce qui s'avère être un drame. J'espère que vous ne m'en voudrez pas, et je vous prie de bien vouloir m'en excuser.

En deux mots, 1) oui, il y aura très probablement une reconnaissance d'une "réincarnation" pour le Très Précieux de la part des lamas tibétains qui administrent aujourd'hui cette branche de lignée, et cela devrait se produire d'ici quelques années tout au plus (sauf changement stratégique toujours possible).

et 2) il semble que la communauté, tant laïque que monastique, qui avait accompagné le vieux Très Précieux soit très partagée quant au bien-fondé de cette reconnaissance.

Je suppose que vous avez vous aussi votre idée sur cette question ?

Citation :

Je suppose que vous avez vous aussi votre idée sur cette question ?

Nullement
J'ai un peu fréquenté "Félicité" en mon jeune temps et j'étais simplement curieuse de préciser ce que j'ai pu entendre à ce sujet, m'étonnant du mystère entourant cette reconnaissance.
Merci pour votre réponse prudente, elle suffit à mon questionnement

Im, puis-je suggere un nouveau lien : http://s.billard.free.fr/sadhu

J'ai essayé de compiler les extraits les plus importants des textes canoniques pali. Je n'affirme rien (comme milarepa ou nagarjuna), mais j'en avais assez de rencontrer des vues fausses sur le bouddhisme, d'ou ce retour à la source : le Bouddha Sakyamuni.

Bonsoir Sébastien,

Très heureux de lire vos deux posts ce soir. J'ai découvert avec un vif plaisir en effet votre site sur les notions précisées selon les sutra. D'abord parce que c'est toujours un plaisir que de lire voire de relire ces textes, mais aussi parce qu'en l'espèce ils sont bien choisis, et je dirais même bien agréablement traduits en français.

Le texte sur l'amitié que vous avez placé en bonne place prend un relief extraordinaire ainsi ciselé dans cette citation.

J'apprends aussi des choses nouvelles, puisque j'ignorais qu'il existait un sutra qui écartât le karma, les causes passées comme explication unique et exclusive aux phénomènes.
Souvent les gens qui se réclament du bouddhisme en ont plein la bouche de ce fameux karma : "karma par ci", "karma par là", "tout est" pour eux "karma", "tout dans notre vie vient de causes issues de notre passé". Votre citation du sutra attribué à Sakyamouni vient à point pour les détromper ! Magistral.
Même le bouddha n'était pas ridicule au point de tout attribuer dans notre vie, ou dans celle des autres, à des actes que nous aurions, ou qu'ils auraient accompli dans leurs "vies antérieures"...
Cela m'agace par exemple lorsque j'entends parfois un lama qui affirme en constatant par exemple que des personnes nombreuses souffrent de la faim ou d'épidémies dans certains pays de l'hémisphère Sud que c'est à cause "d'actes négatifs qu'elles ont commis dans leurs vies antérieures" ! C'est vraiment révoltant (sérieusement révoltant) d'entendre cela, surtout de la bouche d'un disciple du bouddha, supposé être un symbole de compassion, et rien que cela suffit à me faire une idée assez définitive du "rinpoché" qui décerne ainsi les mauvais points aux pauvres, ajoutant l'opprobre au scandale.

Je ne résiste pas au plaisir de faire ici copie de la citation du sutra attribué à Sakyamouni, extraite de votre site, en encourageant chacun à surfer votre page d'accueil, qui se lit aisément, les textes en sont concis, et on apprend beaucoup en relativement peu de temps.

" Le kamma
"Les ascètes et les brahmanes qui disent : "Toutes les sensations agréables, ou douloureuses, ou neutres éprouvées par tel ou tel individu dépendent des actions qu'il a commises dans le passé", vont trop loin des faits qu'on peut connaître par l'expérience personnelle et des faits généralement reconnus par le monde. A cause de cela, je dis que l'opinion de ces ascètes et de ces brahmanes n'est pas correcte." (Sivaka Sutta, SN 36). "

Extrait du site de Sébastien, rubrique kamma (pali) [ou karma (sanskrit)]

En fait, c'est expliqué dans l'Abhidamma mais je n'ai pas les textes, qu'il y a 5 lois naturelles ou niyamas. Le kamma n'est qu'une de ces 5 lois. Les autres sont la loi physique, la loi physiologique etc... Ce que nous experimentons n'est donc pas le résultat du seul kamma. C'est l'interaction de toutes ces lois.

Merci !

Dommage que cette complexité et cette multi-détermination ne passent pas toujours dans la dialectique simplifiée qu'on entend dans certains centres... Qui n'a jamais entendu les disciples dans un centre de tradition himalayenne dire à propos de telle ou telle souffrance d'un autre : "c'est son karma", ou "il purifie son mauvais karma", ou encore "ses souffrances résultent d'actes négatifs de ses vies antérieures"... Anyone ?

Un des membres du forum, Sandrine, anime aussi le forum annuaire du bouddhisme, récemment refait à neuf. Bouddhismes & dépendance apparaît désormais dans les liens de l'annuaire du bouddhisme. A la lecture, les liens sélectionnés s'avèrent variés et souvent intéressants. Voici les pages dont le lien m'a été amicalement communiqué par Sandrine et qui comportent l'accès à un riche éventail de sites et de publications sur le bouddhisme.

Listes, chats, forums, webring sur le bouddhisme
E-books (livres en ligne), ressources audio, video sur le bouddhisme
Ressources classées selon les 4 lignages tibétains Nyingma, Kagyu, Sakya et Guelug

Bonjour,

Merci pour les liens.
J'aimerai juste préciser que je m'occupe surtout de l'aspect technique du forum, j'y suis à vrai dire plutôt discrète. C'est plutôt Thierry, le fondateur de l'annuaire, qui le modère.

En partant de la page d'accueil, on a encore plus de liens :
http://www.buddhaline.net/annuairedubouddhisme/

Un vrai portail...

b.

Bonjour et bienvenue Tinh'Y, merci de votre message qui ouvre à nouveau le débat en des termes neufs et choisis.
Sur un autre fil de discussion (dépendance) on évoquait l'importance de la proximité entre l'instructeur et le disciple avec le cas des moines Thaïs de la forêt qui semblaient encore proches de leurs élèves.

Peut-être la "réussite" des centres de tradition himalayenne et la multiplication des adhérents, voire des bénévoles, a-t-elle été un problème finalement pour les élèves ?

Avec ces nombreux disciples, les lamas les plus connus vont d'un centre à l'autre, passant d'un avion à l'autre, et de l'Europe, à l'Asie et à l'Amérique. Ils accumulent "initiations", visites, enseignements et conférences dans les salons des grands hotels des capitales, etc.
Les disciples ont dû accepter de se satisfaire de cette situation où l'instructeur principal n'est que rarement présent.

Ils ont surtout dû se satisfaire d'un mode d'emploi et de méthodes du bouddhisme "tibétain", au mieux d'échelons intermédiaires de la hiérarchie parfois rapidement formés en quelques années, sans pouvoir voir vivre au quotidien leur principal lama, qui devrait pouvoir être leur premier instructeur s'ils l'ont choisi.

C'est un peu le bouddhisme par procuration, n'est-ce pas ?

Les gestes délicats, subtils et silencieux du bouddhisme ne passent-ils pas mieux par la proximité au quotidien, comme c'était le cas en Asie ?

Qu'en pensez-vous ?

(Hello Tinh'Y )

Je pense qu'en occident les gens, même en matière spirituelle, veulent consommer tout de suite, ils aiment la gratification immédiate. Il se dévouent donc au 1er lama venu. Alors qu'il me semble que dans l'himalaya, le disciple potentiel est censé mettre le gourou à l'épreuve avant de décider si oui ou non il deviendra le maitre.

En plus les vajrayanistes sont les rois du marketing : notre véhicule vous emmene plus loin, plus haut, vous avez une chance extraordinaire d'etre en relation avec ce gourou, vous êtes une personne spéciale car vous assistez à des initiations...

Je rejoins la distinction faite par Tinh'Y entre bouddhistes et disciples du Bouddha : on le voit notamment sur les forums bouddhistes, où des personnes demandent comment devenir bouddhistes avant même de connaitre même sommairement les base doctrinales du Dhamma ! Alors que rationnellement il faudrait connaitre un minimum l'enseignement, pour le mettre à l'epreuve et décider de s'engager. C'est donc clairement un acte de consommation et d'identification à un groupe (j'aime le Dalai Lama, je rejoins ses correligionaires).

Sébastien nous communique à l'instant le lien vers un livre en ligne, une autobiographie signée Dhamma Sami. Cet enfant du siècle né en Suisse se découvre en recherche spirituelle. Son itinéraire est ainsi pittoresque et riche d'expériences, y compris celle de ses premiers pas dans la vie avec quelques fugitives soirées techno racontées avec humour. Sébastien nous indique que ce livrel (on dit aussi un blook) atteste de la relative difficulté à trouver un instructeur authentique pour la pratique du bouddhisme :

"[L'ouvrage] retrace le parcours de l'auteur, au sein de diverses formes de bouddhisme présent en occident, pour constater qu'il est difficile de trouver ici de vrais instructeurs qualifiés et vertueux. "

L'ouvrage est agréablement édité et présenté, et sa lecture en est agréable :

http://www.dhammadana.org/livres/itineraire.htm

J'ai suggéré à Sébastien de nous présenter un peu plus longuement s'il le souhaite ce beau travail que le portail Dhammadana a mis en ligne.

Ce livre ne peut pas être reproduit sans une autorisation de l'auteur (sauf utilisation personnelle). Ouvrage mis en ligne le 1er octobre 2005

Je dois donc le lire...

Eh bien selon les chapitres et sa propre sensibilité on peut y voir plusieurs choses, d'abord l'itinéraire d'une personne. On y voit aussi que certains centres soit disant bouddhiques en france n'ont pas grand chose à voir avec le Dhamma/Dharma. : cf http://www.dhammadana.org/livres/itineraire/121.htm mais en asie également on trouve des "moines" parasites.